Après une trêve hivernale qui n'en finissait pas, il était grand temps de redescendre au chantoir de Sècheval pour aller se rendre compte des résultats du dernier tir effectué en haut de la cheminée précédent le nouveau siphon découvert en décembre 2011 coté VDSleyen. Ce nouveau tronçon démarre au sol de ce que Yves a baptisé Salle Eric et a déjà fait depuis l'objet de plusieurs séances de désob avec tantôt Yves, Steph et Jona, tantôt avec Jack, Greg et Pascal. Pas de compte rendus des sorties publiés mais pourtant de nombreuses heures à sortir des bacs de graviers du siphon pendant l'étiage et surtout d'essayer d'ouvrir le sommet de la diaclase, étroite, gluante, glauque quoi ! mais sensiblement ventilée... (plutôt quand le siphon est amorcé).
Heureusement, encore moins d'eau que la semaine dernière. Le chantier n'est pas loin mais encombré d'un gros kit bien lourd, les chatières sont autant de freins à la progression. La cheminée, plus gluante que jamais, est remontée limite en oppo. Yves n'est pas dans son assiette et doit d'ailleurs renoncer. Pas top pour Jack qui doit, seul là haut, jouer les pieds sur un étrier à l'acrobate pour jongler avec le mato de désob. Après avoir déblayé le tir précédent, il préfère d'abord s'attaquer avec un simple marteau-pic au sol de glaise d'un semblant de minuscule terrasse perchée. Ce remplissage patiemment entamé et évacué en bas, il finira par réussir à s'y hisser et de là continuer à s'en prendre au sol de glaise, avec finalement l'espoir de pouvoir passer par là sans devoir sortir l'attirail du sac.
Après plusieurs tentatives pour s'arracher de l'étroiture oblique et très glissante, Jack peut allonger son corps dans le conduit qui fait suite. Suite, c'est beaucoup dire car au bout de 5 m de reptation, le sol de terre et le plafond ne sont plus distant que de 10 cm. Impossible de voir si continue au delà d'un mètre. Une cloche au plafond, et rien de plus, aucun autre départ. Continuer à désob ici semble mission impossible.
En attendant, transi par le froid, Yves n'en mène pas large, il est grand temps de sortir. Jack étant transformé en momie de boue, le déséquipement de la cheminée ne sera pas pour cette fois. Retour à la surface en trainant le kit encore plus lourd.
La déception est grande. Sècheval ne se laisse décidément pas faire... Tout n'est pas perdu, il reste quelques perspectives mais qui demanderont beaucoup de travail et de motivation. Il y a tant d'autres choses à voir ailleurs ! S'il n'y avait cette certitude que Remouchamps est là derrière, à quelques deux cents mètres à vol d'oiseau, sûr, on ferait une croix sur ce trou. A suivre... mais pas tout de suite !
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